9 de febreiro de 2012

O custo do coñecemento

A política comercial das grandes editoriais científicas -que no noso país actúan cun total descaro- e os manexos -en moitos casos fraudulentos- dos lobbies están levando a unha parte significativa da comunidade matemática internacional a promover o boicot contra Elsevier e Springer.

As razóns do boicot promovido por unha treintena de matemáticos contra Elsevier poden verse nos blogs de Timothy Gower (Fields Medal 1998) e Terence Tao (Fields Medal 2006):

http://gowers.wordpress.com/

http://terrytao.wordpress.com/

O seguinte texto foi remitido polo consello de administración da Sociedade Matemática Francesa aos seus asociados en apoio ao boicot contra Springer alentado desde o sitio

http://www-fourier.ujf-grenoble.fr/petitions/


Sur les changements liés aux publications et à la documentation

Le passage des publications scientifiques à un système purement électronique (dit e-only) est en soi un changement structurel radical, qui, s'il paraît peu évitable à moyen terme, ne doit pas se faire à marche forcée. La communauté mathématique ne dispose pas actuellement des infrastructures de conservation ni de récupération des données électroniques. S'il s'accompagne de la part des éditeurs commerciaux de politiques d'augmentation contractuelle automatique des prix bien supérieure à l'inflation, incluant des achats de bouquets de revues groupées et instituant un chiffre d'affaires prédéterminé, ce système constituera un danger d'une exceptionnelle gravité pour le développement des mathématiques. L'importance de garantir aux bibliothèques le financement d'ouvrages et de documentation à destination des étudiants doit être soulignée. En l'état, le nouveau système envisagé ne permet pas sa pérennité, repose sur un archivage incertain et ne propose pas de politique d'accès facile aux archives électroniques. La structuration de ces archives, basée sur une entraide entre bibliothèques doit préalablement être mise en place par le RNBM [Réseau National de Bibliothèques de Mathématiques], en accord avec les bibliothécaires et les responsables scientifiques des bibliothèques.
De plus, la SMF s'inquiète de la mise en place de classements de revues. Leur utilisation engendre des confusions multiples, entre le nombre de citations d'un article et son intérêt propre, le nombre moyen de citations des articles d'une revue et le nombre de citations d'un article précis, etc. Les classements en catégories ou par rangs sont également dangereux. S'y ajoute le risque d'augmentation exagérée du prix d'une revue bien classée dans un but purement lucratif. Les deux tendances qui voient le jour pour combattre cette notion de classement, à savoir la multiplication des classements pour en diluer l'effet, ou l'établissement d'un classement qui serait officiel dans un sens à déterminer, ne rassurent pas. Enfin, la SMF réaffirme son hostilité au système auteur-payeur.
La Société Mathématique de France demande :
- au CNRS et au MESR de se saisir du problème de l'archivage ;
- à la communauté mathématique de privilégier la publication dans des revues académiques.

Conseil d'Administration de la Société Mathématique de France